Des pièces de théâtre, j'en ai vu dans ma vie. Souvent, je
les choisis. J'observe les thèmes, la distribution pour faire un choix judicieux
quant au grand éventail qui s'offre à moi comme spectatrice aguerrie. Lorsque
le nom de Robert Lepage apparaît comme metteur en scène, scénographe, auteur ou
acteur… je m'y rends sans me questionner, vouant une confiance aveugle au
mythique génie du 6e art. Je ne suis jamais déçue; toujours conquise!
Automne 2015
Voilà que je prenais connaissance de la programmation du
Théâtre du Trident. Que vois-je? Quills, une pièce de Doug Wright (traduite par
Jean-Pierre Cloutier) mise en scène par ledit traducteur-comédien et par le
grand Robert Lepage. Je me devais de me procurer mon laissez-passer pour découvrir
l'univers « hardcore » du Marquis de Sade.
6 février 2016, 16 h; jour J
Enfin, j'étais prête. Prête à vivre, en solo, cette fiction
produite par Ex Machina, en collaboration avec le Trident. Quoi que cette pièce
exhibe des parcelles véridiques de la vie dudit Marquis alors qu'il était
patient de l'asile de Charenton en fin de vie, elle en demeure une création
théâtrale à prime à bord. Là où la métaphore s'unit avec l'explicite; où la
perversion flirte avec les mœurs de l'époque; où la morale copule avec l'immorale. Les divers personnages sont brillamment
joués par une distribution de 5 comédiens chevronnés.Mais qu'on se le dise, quand Lepage est « dans le décor », on peut s'attendre au plus extravagant des concepts où la simplicité et la complexité s'arborent simultanément sous les yeux ébahis et l'imaginaire de tous les spectateurs. Cette fois, ce sont des miroirs amovibles et des néons qui créaient l'ambiance tantôt de la prison; tantôt du bureau du Dr Royer-Collard.
Quills se produira, pour une dernière fois, ce soir 7 février, au sous-sol du Grand-Théâtre de Québec, et ce, à guichet fermé.
Pour pousser l'expérience, sachez que Philip Kaufman a réalisé un film (Quills, la plume et le sang), au début des années 2000, s'inspirant grandement de la pièce originale de Wright.
Excellent texte Marie-Hélène...
RépondreEffacerLe marquis de Sade était particulier........comme Robert Lepage, mais pour d'autres raisons! Un grand acteur.......une distribution solide........un texte riche et des décors ingénieux! J'ai dû réfléchir à ce que j'avais vu le 2 février....J'ai beaucoup aimé moi aussi le jeu des comédiens.....l'audace de la mise en scène. Il reste qu'au final c'est une pièce particulièrement triste ! Chanceux que nous sommes que notre société permette un spectacle explicite de la sorte!